(Ethan) Un voyage tout frais payés.

C’est toujours moi qui suis en retard. Toujours. Je ne comprends pas comment Sammy fait pour être toujours prête à temps. Toujours. Peut être qu’un jour elle me dira un jour comment elle fait. Ou alors qu’elle me demandera d’être prêt une heure avant la véritable heure. Comme ça, je le serais à la bonne heure, avec mon heure de retard habituelle. Partir en voyage avec Sammy était… Oh, c’était une chose tout à fait magnifique. Elle est celle qui fait battre mon cœur depuis tant de temps que je ne sais même plus quand ça a commencé. Je suis heureux de passer du temps avec elle et je suis encore plus heureux de pouvoir m’éloigner un peu de little paris. J’ai besoin de vacances. Vraiment.

J’avais enfilé un jean noir et un marcel qui laissait voir les tatouages de mon cou et mes bras et j’observais ma garde robe un air perplexe sur les traits. S’il y a un truc que je déteste le plus au monde, c’est réellement de devoir faire une valise. Je finis par prendre une chemise, une veste, deux caleçons et un pantalon pour les entasser dans le sac que je vais prendre. Des chaussettes, mon portefeuille et voilà je suis prêt. Ah non, il manque le passage par la salle de bain. Si je pars sans brosse à dent… Ce sera stupide. Totalement stupide.

C’est le moment que choisit Sammy pour entrer dans ma chambre. Presque attends. Je ne relève pas le surnom. Chou est un surnom comme un autre. Non, pas d’aide il ne me reste que les affaires de toilette à prendre, ma belle. Si belle… si parfaite… Jamais elle ne voudra de moi. Mais arrête de toucher mon caleçon d’hier… Je reviens dans la chambre et fourre ma trousse de toilette dans le sac. Si tu veux vraiment y toucher, de toute façon, c’est mieux lorsque je suis dedans, non ? Je lui envoie un sourire charmeur et, le sac refermé au bout de mon bras, je passe ma main autour de sa taille et lui dépose un baiser sur la joue. Ce serait plus amusant… Je la relâche et sors de la pièce pour me diriger vers le salon. Cette fois c’est moi qui t’attends !

S’il est par terre, c’est qu’il ne faut pas que t’y touches. Je grogne un peu. Beaucoup. Pour le coup je suis sur le point d’exploser de rire. On dirait ta mère. Elle non plus elle ne peut pas s’empêcher de toucher à tout ce qui dépasse. Un instant j’ai envie de retirer mon pantalon et de voir si c’est du sens littéral ou pas. Mais, ce serait mal venu, et nous avons un voyage à préparer. Enfin, surtout un avion à attraper. Je laisse donc la demoiselle derrière moi sur une petite pique et un baiser sur la joue et je l’attends dans le salon. Au bout de quelques secondes, elle me rejoint, me pique ma valise et mes clefs de voiture et part en m’annonçant qu’on prend ma voiture. Je lève les yeux au ciel et la laisse faire, récupérant mon passeport et ferme la maison à clef, histoire que personne ne vienne nous cambrioler pendant que nous ne sommes pas là.

Le bruit du klaxon me fait lever les yeux au ciel. Je rejoins ma meilleure amie et croise les bras en la voyant galérer à mettre le contact sur cette voiture. Je croise les bras, face à la voiture, jusqu’à ce qu’elle me dise qu’il y a un problème. Ouep. Tu ne sais pas la démarrer. Je m’approche de ma place, celle au volant, et ouvre la portière. Allez, laisse moi faire. Je la pousse sur le seconde siège et m’installe à ma place pour démarrer la voiture. J’utilise cette petite astuce, celle qui me fait démarrer la voiture. Et puis, je tourne la tête sur le côté et observe mon amie. Je te préviens, si tu abîme ma voiture, je te scalpe. Je redescends pour faire le tour de la voiture et m’installer côté passager. Allez. C’est parti pour l’aéroport.