Je ne m'attendais pas à te voir

À propos savoir, penser, rêver, tout est là.

∞ Je ne m'attendais pas à te voir !

N o a f t . L i a m.

Le bureau, c'est fou comme on peut aimer et détester un lieu en même temps. Mon boulot était soyons clair, ma seule relation sérieuse. J'étais mariée à mon boulot, et selon mon assistante, je ne trouverais pas l'amour si je continuais à me concentrer trop sur le magazine. Ce magazine, c'est l'héritage de papa, il est hors de question que je le coule, que je l'abandonne. Depuis que ma tante ne gère plus tout ça, il a repris du poil de la bête.
J'étais fatiguée, j'avais faim, j'avais besoin de café. Oui, du café ! Mais pas celui du bureau ! Il fallait que je change d'air, que je prenne l'air, mon bureau habituellement immense me paraissait tellement petit. J'appuyai sur le petit bouton pour appeler Julie : " Je vais faire un tour au Starbucks. Si on me demande, fais les patienter dans la salle d'attente et proposes leurs à boire, à manger et tout ce qui les fera patienter ". Je savais que j'avais des rendez-vous très bientôt mais si je voulais être productive il me fallait de l'air frais.
Je pris mon sac, mes clés, mes lunettes de soleil et ma veste et je quittai le magazine en direction du Starbucks. Mon téléphone sonna pendant que je marchais : " Noa Dumas, oui ? Je vous ai déjà dis que votre collaboration ne m'intéressait pas ". Je rentrai dans le Starbucks pour prendre commande toujours au téléphone " Monsieur, sachez que si vous ne me laissez pas tranquille je contacterai mes avocats " puis je regardai la serveuse : " Un caramel machiatto et un muffins au chocolat ". Ma conversation se poursuivait, j'étais sur les nerfs. Je réglai ma commande, raccrochai, me dirigeai vers la sortie. Quand je me heurtai à quelque chose, plutôt quelqu'un ! " Vous ne savez pas faire attention ? " Dis-je énervée en relevant la tête. Je remarquai en fait qu'il s'agissait de Liam ! Un ami du lycée.

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Je ne m'attendais pas à te voir !

Mercredi. Cet après-midi Maëlann n’avait pas d’école et comme Théa travaillait, c’est moi qui avais la petite. C’était notre moment à nous les mercredis après-midi, c’était le seul jour de la semaine où j’étais sur de pouvoir la voir sans que cela change, à moins qu’elle ne prenne des vacances. Mais ça n’était pas encore arrivé. J’avais arrangé mon emploi du temps à la piscine pour justement être disponible ce jour-là, pour ma fille. C’est donc dans les alentours de onze heures trente que je m’étais rendu à pied à l’école de Mae et que je l’avais récupéré, avant de faire le chemin inverse, jusqu’à chez moi, ou nous allions prendre notre déjeune tous les deux. Ces petits moments rien qu’à elle est moi, c’était quelque chose de magique, quelque chose aussi qui me faisait amèrement regretter, de ne pas avoir cherché Théa, beaucoup plus, que ce que je ne l’avais fait. J‘avais le cœur serré lorsque je l’imaginais à ses premiers instants de vie, sans moi, à ses premiers sourires qui ne m’était pas destiné, à son premier mot, qui n’avait pas été papa... Oui, dans un sens je regrettais ce stupide pari rien que pour le fait qu’il existe. Mais à côté de ça, je ne pouvais pas le regrettais, car je n’aurais pas cette chose merveilleuse sous les yeux, qu’étais ma fille.

Ce n’est qu’en début d’après-midi que nous étions sortis, elle et moi. Mais très vite, j’eu envie de boire un café, et comme ils n’étaient pas trente-six milles à faire le café à emporter, je m’étais dirigeais directement vers le Starbucks. J’attendais dans la file, tenant la main de Mae dans la mienne. Je discutais avec elle, chaque fois qu’elle me posait une question sur quelque chose qui nous entourait. Notre tour arrivait enfin, et c’est en souriant à la serveuse que je lui passais ma commande. « Un Caffè Latte s’il vous plait. Et toi ma puce ? » Je tournais mes yeux bleus sur ceux de ma fille, qui avait exactement les mêmes que moi. Elle haussait ses petites épaules comme pour dire qu’elle ne savait pas, ou s’en fichait au choix. « Un chocolat avec le truc blanc qui est bon ! » Dit-elle en sautillant sur ses pieds en voyant l’image sur le panneau au-dessus de nos têtes et nous le pointant du doigt. « Va pour un chocolat viennois pour la demoiselle. » Dis-je en me tournant et souriant à nouveau à la serveuse. Elle hoche la tête et va pour faire notre commande. « Papa, tu sais que maman elle va te disputer ! » Je fronde les sourcils en regardant Mae. « Maman elle dit toujours qui a trop de sucre avec le truc blanc trop bon. » Elle a son air de chipie sur le visage, et sa me fait sourire aussitôt. « Et c’est pour cette raison que c’est un secret entre toi et ton papa chéri d’amour. » Je lui fais un clin d’œil sur cette phrase, et elle me sourit aussitôt. La serveuse nous donne nos commandes je les prends a une main, tandis que je garde la main de Mae dans l’autre. Alors que nous faisons demi-tour pour aller nous mettre a une table, je reçois un coup dans le bras et j’entends une femme pestait me demandant de faire attention, alors que clairement, je n’ai rien fait. Je maintiens mes boissons en équilibre comme je peux, pour ne pas qu’elles se renversent. « Il vous faut peut-être des lunettes ? » Je tournais mon regard bleu sur la femme qui venait de me bousculer, et son visage me frappait aussitôt. Il y avait bien longtemps que je ne l’avais pas vu. « Noa ? » Noa Dumas ou encore l’une des personnes à l’origine de mon plus grand malheur, mais aussi du plus beau cadeau que j’ai pu avoir, accroché en ce moment même à ma main. « Papa ! Papa, y a une table là ! » S’écriait l’asticot au bout de mon bras, qui été justement en train de le secouer le plus fort possible pour attiré mon attention dans la bonne direction.

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∞ Je ne m'attendais pas à te voir !

N o a f t . L i a m.

Après une matinée éprouvante au bureau, j'avais besoin de décompresser, de sortir me changer les idées. J'aime mo boulot mais parfois j'ai l'impression qu'il va me tuer. J'avais demandé à ma secrétaire de faire patienter mes rendez-vous le temps que j'aille au Starbucks boire un café. J'avais longuement hésité à laisser mon portable mais je me devais de rester joignable. C'est accroché à mon téléphone que j'arrivai au café, que je pris ma commande,... C'est en raccrochant que je percutai quelqu'un. Comme à mon habitude je n'étais pas agréable. Sa réponse ne la fut pas non plus. Jusqu'au moment où l'on réalisa qui nous étions.

Liam ! Cela faisait une éternité que je ne l'avais pas vu. En réalité s'il avait une gamine c'était de notre faute à nos amis du lycée et moi. On lui avait fait parier de sortir avec une fille un peu transparente mais il s'est attaché et elle est tombée enceinte. Sa gamine était magnifique. " Elle même ! Et qui est cette adorable petite fille ? " Dis-je en souriant la voyant secouer son père à la vue d'une table. Habituellement, je n'étais pas si gentille. Mais mon amitié avec Liam avait été sincère durant notre scolarité, il était donc hors de question pour moi de redevenir la garce que j'étais avec les gens sans importance. J'avais beau avoir évolué, sur certain point, je restais la garce du lycée. " Je suis heureuse de te voir ! Tu rayonnes ! " Dis-je en prenant une gorgée de mon café cherchant une table libre également.

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Je ne m'attendais pas à te voir !

La journée papa, qu’est-ce que j’adore ça, si seulement je pouvais en avoir plus souvent ! Si seulement je n’avais pas eu besoin de prouver mes intentions auprès de Théa, notre situation serait différente, surement meilleure. Histoire de recharger les batteries, et de bien commencer l’après-midi, je me rends au Starbucks du coin, pour me prendre un café et prendre un chocolat pour ma petite puce. Alors que j’ai pris ma commande et après avoir fait promettre à ma fille, qu’elle ne dira rien à sa mère pour la crème chantilly sur le chocolat, je me fais percuter par une femme, qui en plus me crie dessus, car soi-disant je n’ai pas fait attention. Ce genre de personne a le don de me donner l’envie de leur retourner trois-quatre baffes aussitôt, mais en présence de Maë, je reste calme, surtout que je reconnais Noa. Une amie de lycée, que je n’ai pas vue depuis des années maintenant. Son prénom avait traversé ma gorge, sous l’effet de surprise et voilà qu’elle me confirmait que c’était bien elle, et qu’elle demandait qui était ma fille, alors que celle-ci était justement en train de tiré sur ma manche pour me montrer une place assise non loin.

« C’est Maë, ma fille. » Je regarde ma fille qui continue de tirer désespérément sur ma manche. « Va t’asseoir ma puce, j’arrive ! » La fillette s’exécute aussitôt et va s’asseoir sur la banquette en mousse. « Désoler, je ne peux pas la laisser toute seule, tu te joins à nous ? » Lui demandais-je en la regardant quelques secondes avant de reporter mes yeux sur ma fille pour ne pas la perdre de vue. Lorsqu’elle m’a répondu, je m’avance le premier et m’installe près de ma fille en lui mettant son chocolat devant et en le rapprochant le plus possible d’elle pour ne pas qu’elle le renverse. « Ne te salis pas, sinon notre secret n’en sera plus un, ok ? » Dis-je à ma fille en fixant une serviette en papier dans le col de son haut. Je porte enfin mon attention sur Noa qui s’est assise face à moi. « Alors qu’est-ce que tu deviens ? » Je bois une gorgée de mon café alors qu’elle s’apprête à me répondre.

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