Une petite faim (pv)

À propos savoir, penser, rêver, tout est là.

Une petite faim

La journée avait été particulièrement longue pour Lexie. Les cours s’étaient enchaînés et elle n’avait eu que peu d’heures de sommeil. Autant dire qu’elle marchait au radar. Mais Lexie s’accrochait, elle désirait plus que tout y parvenir. Les heures de cours défilaient, tout y passait.

La dernière demi-heure de cours avait été éprouvante, elle étira ses muscles endoloris par l’inaction. Elle préférait de loin la pratique à la théorie. Mais sa formation lui plaisait énormément. Elle était prête à s’abrutir sur une chaise dans une classe pour obtenir le travail dont elle rêvait. Sa vie n’avait pas été facile, loin de là.

Elle était restée sur le campus après son dernier cours, un cours de langues asiatique. Elle sortit de la salle, saluant ses divers amis qui rentraient chez eux. Lexie avait décidé de manger à la cafétéria ce midi, histoire de changer un peu de son ordinaire. De toute façon, elle n’avait quasiment plus rien dans le frigo, il faudrait qu’elle aille faire des courses sous peu.

Lexie fit la queue, baignant dans le joyeux brouhaha de tous ces étudiants de divers horizons et diverses filières qui avaient terminés les cours de la matinée et s’accordait une pause bien méritée. Lexie jeta un rapide coup d’œil sur le menu qui promettait des plats peu copieux et sans beaucoup de goût, comme toujours à la cafeteria. Elle se servit une salade composée en entrée puis un bon vieux steak frites. Et enfin, un yaourt tout simple en dessert. Elle devait bosser ses cours ce soir et elle ne tenait pas à s’effondrer sur ses livres à cause de la lourdeur de la digestion. Elle tendit sa carte à la caissière et porta son plateau jusqu’à la salle pour s’installer. Son regard balaya les alentours avant de s’arrêter sur une table quasiment vide. Elle posa son plateau et entreprit de commencer son repas.

Cela ne faisait que quelques minutes qu’elle avait commencé à manger lorsqu’elle fut interrompue par l’arrivée d’un importun. Elle aperçut un plateau se poser en face du sien.

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Ne vous gênez pas, fais comme chez vous ...

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À propos savoir, penser, rêver, tout est là.

La moitié de la semaine marquait toujours un tournant pour Maxine. C’était en effet le seul jour d la semaine où elle ne passait pas du tout au stage. Et c’était tant mieux à vrai dire. Avec son patron les choses commençaient à devenir un brin compliquée alors plus elle était loin de lui, mieux c’était.

En ce mercredi donc, après un cours d’écriture créative de quatre heures, Max se sentait quelque peu éreintée et la jolie étudiante accueillit la pause du midi, salvatrice, avec un grand sourire.
Comme beaucoup d’étudiants du college, elle se retrouvait dans leur locaux pour manger à la cafétéria qui leur était dédiée. C’était d’ailleurs ici qu’elle avait fait connaissance avec celle qui était devenue sa meilleure amie avec le temps, Lexis. Cela faisait maintenant un peu près cinq ans que les deux jeunes femmes avaient lié une amitié indéfectible. Maxine se souvenait encore de leur rencontre. A la recherche d’un modèle pour un projet photo/mode, elle était allée demander à la jeune femme, sans se démonter, si elle acceptait de l’aider pour un devoir. A sa grande surprise cette dernière avait accepté et depuis, elles étaient inséparables.

Et justement, son sac de cours accroché à un bras, son appareil photo à un autre et son plateau déjeuner entre les bras, Maxine venait d’apercevoir son amie de dos. Ni une ni deux, l’étudiante marcha à grande enjambée jusqu’à la table et posa son plateau dessus.

- Ne vous gênez pas, fais comme chez vous ...

- Ouuh, tu t’es levée du pied gauche Lex ? demanda Maxine, un petit sourire sur le visage.

Sans attendre de réelle réponse, l’étudiante s’installa face à son amie, se débarrassa de tout son barda, faisant tout de même attention à ne pas abimer son nikon à quatre chiffre après la virgule.

- Imagine si j’avais été un beau mec, prêt à t’offrir monts et merveilles ? Tu m’aurais fait fuir !

Ouai bon, ça lui allait bien de dire ça quand on savait que justement, le beau mec qui lui plaisait à elle, elle s’était disputée avec. Mais bien sûr, personne ne savait. Du coup, elle pouvait se la jouer moralisatrice !

S'armant de ses couverts, elle commença donc son entrée, un oeuf mimosa et des carottes.